Le plaisir d'apprendre
Si l'on reprend les bases sur lesquelles se sont fondés tous les programmes scolaires des écoles élémentaires, primaires et secondaires, on trouve une propension NATURELLE chez l'enfant puis l'adolescent à s'ouvrir à de nouveaux apprentissages. De cette soif d'apprendre naturelle, nait une curiosité qui s'exprime tout au long de son développement de façon différentes suivant les phases de développement qu'il traverse.
On sait par exemple que vers 11-12 ans, qui correspond à l'entrée au collège, les adolescents son capables de concevoir les choses de façon plus abstraite; ce qui leur permet d'intégrer plus facilement des connaissances considérées comme "abstraites". Au contraire, l'enfant a besoin pour "soutenir ses apprentissages" de passer par le concret, qui l'aidera à appréhender le monde qui l'entoure et les nombres par exemple.
En d'autres termes, apprendre est naturel; et est un acte naturel et non imposé ou appris.
D'autre part, "apprendre" est, dès la petite enfance, relié à la notion de PLAISIR. Il n'est qu'à voir les enfants s'enthousiasmer après avoir réussi un puzzle, ou les entendre questionner les grandes personnes avec d'infinis "pourquoi" destinés à assouvir leur curiosité et leur soif d'apprendre...
D'ailleurs si vous demandez à un enfant (en maternelle) ce qu'il a fait à l'école, il utilisera presque indistinctement le mot "jouer" et le mot "travailler" qui représentent pour lui quasiment la même chose. Ce qui va dans le sens de dire qu'apprendre (et aller à l'école) est d'abord plaisant : imaginez qu'au lieu de dire à un enfant en arrivant à l'école le matin : " bonne journée, travaille bien !", nous lui disions : "bonne journée, amuse-toi bien !" Nul doute que l'effet ne serait pas le même !
L'apprentissage est donc relié dès l'enfance au plaisir d'apprendre...
On sait par exemple que vers 11-12 ans, qui correspond à l'entrée au collège, les adolescents son capables de concevoir les choses de façon plus abstraite; ce qui leur permet d'intégrer plus facilement des connaissances considérées comme "abstraites". Au contraire, l'enfant a besoin pour "soutenir ses apprentissages" de passer par le concret, qui l'aidera à appréhender le monde qui l'entoure et les nombres par exemple.
En d'autres termes, apprendre est naturel; et est un acte naturel et non imposé ou appris.
D'autre part, "apprendre" est, dès la petite enfance, relié à la notion de PLAISIR. Il n'est qu'à voir les enfants s'enthousiasmer après avoir réussi un puzzle, ou les entendre questionner les grandes personnes avec d'infinis "pourquoi" destinés à assouvir leur curiosité et leur soif d'apprendre...
D'ailleurs si vous demandez à un enfant (en maternelle) ce qu'il a fait à l'école, il utilisera presque indistinctement le mot "jouer" et le mot "travailler" qui représentent pour lui quasiment la même chose. Ce qui va dans le sens de dire qu'apprendre (et aller à l'école) est d'abord plaisant : imaginez qu'au lieu de dire à un enfant en arrivant à l'école le matin : " bonne journée, travaille bien !", nous lui disions : "bonne journée, amuse-toi bien !" Nul doute que l'effet ne serait pas le même !
L'apprentissage est donc relié dès l'enfance au plaisir d'apprendre...
Travailler ou jouer ?
C'est peut-être ça qui est aussi à questionner : la façon de concevoir l'apprentissage et le travail dans notre société : quel adulte dirait que travailler est un plaisir ? Peut-être une minorité qui s'épanouit dans son travail et en retire une satisfaction qui s'apparente au plaisir ?
Qui dirait que les élèves vont à l'école pour y être heureux ? Sûrement ceux qui sont convaincus que la mission de l'école n'est pas que transmission mais aussi éducation et formation à devenir soi-même... Et ceux aussi qui sont convaincus qu'il n'y a pas de pédagogie efficace si elle n'est pas centrée sur l'enfant, ses besoins, son rythme et ses caractéristiques propres...
Mais ce n'est pas l'avis de ceux qui pensent qu'apprentissage va avec travail, qui lui-même prend son origine étymologique dans des notions bien éloignées de la notion de bonheur puisqu'ils signifient : labeur, tourment, souffrance...
Rien de surprenant alors à ce que l'école prenne des airs sérieux et semble plus valoriser l'effort à la tâche que le bonheur d'apprendre... L'école ne pourra se défaire de cet héritage qu'à condition que les adultes eux-mêmes acceptent de revoir leur copie sur leur propre conception du travail et du rapport aux apprentissages...
Qui dirait que les élèves vont à l'école pour y être heureux ? Sûrement ceux qui sont convaincus que la mission de l'école n'est pas que transmission mais aussi éducation et formation à devenir soi-même... Et ceux aussi qui sont convaincus qu'il n'y a pas de pédagogie efficace si elle n'est pas centrée sur l'enfant, ses besoins, son rythme et ses caractéristiques propres...
Mais ce n'est pas l'avis de ceux qui pensent qu'apprentissage va avec travail, qui lui-même prend son origine étymologique dans des notions bien éloignées de la notion de bonheur puisqu'ils signifient : labeur, tourment, souffrance...
Rien de surprenant alors à ce que l'école prenne des airs sérieux et semble plus valoriser l'effort à la tâche que le bonheur d'apprendre... L'école ne pourra se défaire de cet héritage qu'à condition que les adultes eux-mêmes acceptent de revoir leur copie sur leur propre conception du travail et du rapport aux apprentissages...
La psychologie positive prend part au débat
Des initiatives naissent ici et là pour tenter de repenser l'école en des termes plus "positifs", pas seulement pour le bénéfice de l'élève, mais aussi, pour celui de l'enseignant dont la profession aujourd'hui, bien que souvent contestée, est autant lourde d'enjeux que délicate à exercer. Et il n'est qu'à voir le taux d'absentéisme, les marques de mal-être au travail, le taux anormalement élevé de stress au travail, pour convenir que les enseignants non plus ne sont pas (tous) heureux au travail...
Refonder le système éducatif pour le rendre plus "humain", est sans doute une priorité et les initiatives ce faisant, il ne serait plus utopique de penser qu'en l'aidant à se recentrer sur sa mission essentielle d'accompagner un enfant vers l'autonomie et de potentialiser ses capacités, l'école redonne aux élèves qui l'ont perdu, le goût d'apprendre...
Parmi une de ces initiatives, une action qui gagne à être connue : la Fabrique Spinoza et la volonté de réfléchir à des manières de réintroduire le bonheur au travail, dans la société mais aussi dans le système éducatif, au travers des "groupes de travail".
Refonder le système éducatif pour le rendre plus "humain", est sans doute une priorité et les initiatives ce faisant, il ne serait plus utopique de penser qu'en l'aidant à se recentrer sur sa mission essentielle d'accompagner un enfant vers l'autonomie et de potentialiser ses capacités, l'école redonne aux élèves qui l'ont perdu, le goût d'apprendre...
Parmi une de ces initiatives, une action qui gagne à être connue : la Fabrique Spinoza et la volonté de réfléchir à des manières de réintroduire le bonheur au travail, dans la société mais aussi dans le système éducatif, au travers des "groupes de travail".
Etre heureux pour réussir ?
Les détracteurs de ces approches pédagogiques dites "positives" diront peut-être que le but de l'école n'est pas le bonheur de ses élèves, mais leur réussite... Et si l'un n'allait pas sans l'autre ? C'est que tendent à démontrer des études de plus en plus nombreuses qui révèlent que les pédagogiques basées sur le jeu, le plaisir d'apprendre et un bien-être émotionnel et relationnel s'accompagnaient de résultats significatifs en terme de performance scolaire.
Ce lien se confirme également dans la vie professionnelle : il est prouvé aujourd'hui que le stress, le mal-être au travail, les conflits non réglés, le manque de motivation et de reconnaissance diminuaient les performances des salariés, baissait la productivité des entreprises et s'accompagnait bien souvent de comportements néfastes et pour le salarié et pour l'entreprise : agressivité, maladies professionnelles, burn-out, et autres dommages collatéraux d'une vie professionnelle astreignante...
Au contraire, un salarié chouchouté sur son lieu de travail a plus de chances d'être performant, concentré, et motivé...
Pourquoi n'en serait-il pas de même pour nos enfants ?
Ce lien se confirme également dans la vie professionnelle : il est prouvé aujourd'hui que le stress, le mal-être au travail, les conflits non réglés, le manque de motivation et de reconnaissance diminuaient les performances des salariés, baissait la productivité des entreprises et s'accompagnait bien souvent de comportements néfastes et pour le salarié et pour l'entreprise : agressivité, maladies professionnelles, burn-out, et autres dommages collatéraux d'une vie professionnelle astreignante...
Au contraire, un salarié chouchouté sur son lieu de travail a plus de chances d'être performant, concentré, et motivé...
Pourquoi n'en serait-il pas de même pour nos enfants ?
Pour le bonheur à l'école !
Il n'est plus raisonnable de croire encore aujourd'hui, qu'un enfant contraint, soumis à des sanctions et une discipline de fer et valorisé uniquement par un barème de notes arbitraire puisse avoir les conditions nécessaires pour donner le meilleur de lui-même...
Soyons sérieux ! Le travail scolaire a besoin d'être repensé pour qu'il soit un peu moins "laborieux", et un peu plus épanouissant ! :-)
Soyons sérieux ! Le travail scolaire a besoin d'être repensé pour qu'il soit un peu moins "laborieux", et un peu plus épanouissant ! :-)
Petite note personnelle ...
Pour ce billet un peu "spécial", je tiens à préciser que je ne vise personne, ni ne juge aucun professionnel ou acteur scolaire. Je crois plutôt que la question du bonheur à l'école doit concerner et impliquer les parents autant que les enseignants dans une démarche de responsabilité partagée et avec une volonté d'avancer vers l'école de demain, forte des fruits d'une intelligence collective éveillée...
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