Comprendre les émotions des enfants

Une émotion, est une réponse physiologique à une stimulation, à une modification de l’environnement. elle est en général, de forte intensité et entraîne des manifestations expressives, physiologiques et subjectives.

Les émotions entrainent des comportements instinctifs et imprévus quand elles ne sont pas régulées.

Les émotions deviennent de plus en plus subtiles avec le temps. 

Le nouveau-né distingue tout juste ce qui lui est confortable et inconfortable. 

Vers 2 ans, les émotions primaires apparaissent et l’enfant est capable d’exprimer la joie, la peur, la tristesse, la surprise, l'amour  ou encore la colère. Avec le développement de sa vie sociale et notamment l’entrée à l’école maternelle, les émotions de l’enfant sont plus nuancées: la jalousie, la honte ou encore le dégoût viennent compléter le tableau…

Chacune joue un rôle, et permet de s’adapter à toutes les situations de la vie.

On peut les classer en deux catégories : les émotions positives, agréables; et les émotions négatives ou désagréables.

La pensée et l'émotion sont étroitement associées : elles interfèrent l'une sur l'autre en permanence.

En outre, si la pensée ne régule pas les émotions, elles peuvent devenir envahissantes, pénibles à vivre au quotidien. L’enfant doit donc apprendre à « socialiser » ses émotions pour qu’elles soient acceptables pour lui et pour les autres.

Les avis divergent concernant le déclencheur en cause dans l’apparition des émotions, mais des zones du cerveau ont par contre été identifiées comme impliquées dans l’expression des émotions.

Dans l’organisme, les émotions passent par trois étapes :
1-Charge, 2-Tension, 3-Décharge

Pour la peur par exemple, voici ce qui se passe dans l’organisme :

1-libération d’adrénaline —> hausse du rythme cardiaque —> approvisionnement du corps en sucre et oxygène

2- Mobilisation d’un maximum d’énergie pour faire face à la situation

3- Retour au calme : les tensions se relâchent (pleurs, tremblements)

Les émotions sont étroitement liées aux souvenirs : un souvenir terrifiant peut faire ressurgir la peur au simple fait de se le remémorer.

Mais aussi, elles ont tendance à renforcer nos schémas de comportements : si une activité m’a procuré de la joie, je vais chercher à revivre la même expérience, convaincu qu’elle m’apportera une émotion aussi agréable.

L’enfant doit apprendre à nommer et donc identifier ses émotions pour mieux en prendre le contrôle.
Il doit aussi apprendre ce qu’il a le droit de faire ou pas avec cette émotion : certains comportements ne sont pas permis pour vivre avec les autres : les taper ou les mordre par exemple.
Il va aussi apprendre à tenir compte des émotions des autres et à les reconnaitre pour savoir comment se comporter. 
Tout cela peut être regroupé sous une appellation admise aujourd'hui  d'INTELLIGENCE ÉMOTIONNELLE.

C’est aussi intégrer les codes culturels liés à l’expression et la gestion des émotions : suivant les cultures, les expressions faciales vont changer, les pleurs peuvent être encouragés ou réprimés, l’expression des émotions peut être valorisé ou non, etc.

En résumé, socialiser ses émotions, c’est reconnaitre, nommer, exprimer à bon escient et adapter ses comportements en fonction de son environnement.
D’où l’importance d’éduquer les enfants sur cette question.

Que vise l'éducation aux émotions ?
Il ne s'agit plus comme en une époque révolue, d'apprendre à "réprimer" ses émotions, mais au contraire à les connaitre, les extérioriser et les canaliser.
Il ne s'agit pas non de les laisser nous gouverner, mais bien de les contrôler et les prendre comme alliées d'une vie...