L’éloge d’une mère

Qu'est-ce qu'une mère ? Réflexion...




Chaque année, à la même période, on fête les mères, la nôtre et celles que nous connaissons, mais pourquoi fêter la femme en sa maternité ? Cette fête symbolise t elle la reconnaissance que doit l’enfant à celle qui l’a mis au monde ? Ou souligne t elle l’aspect ingrat et difficile que cette tâche maternelle représente ? La fête des mères est-elle finalement un hommage aux femmes qui nous ont mis au monde ? Mais enfin… qu’est ce qu’une mère ?



On ne nait pas mère, on le devient !

Oui, on « nait » mère, le jour où, pour la première fois, on met au monde un enfant : cet enfant nous fait advenir mère, nous oblige à entrer dans cette maternité, désirée ou crainte…
Devenir mère est souvent un choix aujourd’hui, mais il ne l’était pas hier…

Une chance ? Beaucoup de femmes s’interrogent avant leur maternité, sur leur capacité à être mère, sur le moment idéal, sur le choix du père… Et certaines d’entre elles repoussent le plus possible le moment de la conception comme pour se donner une chance de mieux réussir leur maternité ; à moins que ce ne soit une fuite en avant devant leurs propres angoisses ?… Mais les moins chanceuses deviennent mères par « accident » et doivent, le temps de 9 petits mois, se préparer à accueillir un être dont elles seront responsables, qu’elles devront aider à grandir, bref… 9 mois pour devenir mère !

Qu’est ce qu’une maman ?

Nous différencions le terme de « mère » et celui de « maman ». Ces deux termes désignent la même personne (quoique certaines situations les dissocient) mais pas tout à fait de la même façon.
La mère est une façon plus distante et générale de désigner celles qui remplissent globalement les mêmes tâches, jouent le même rôle et endossent les mêmes responsabilités.
Le mot « maman », quant à lui, est plutôt choisi pour désigner celle qui nous a porté en son sein, celle dont on connait l’odeur, celle qui nous a embrassé, porté, caressé… bref, celle que l’on connait, celle à qui on a été lié les premiers mois de sa vie, au point d’être indifférencié  en cet état de pure fusion identitaire.
La maman, a ce quelque chose en plus, de charnel, d’affectueux, de viscéral qui se rappellera à nous toute notre vie, pour peu qu’on sache le reconnaitre.
Une mère met au monde, une maman transmet la vie, l’insuffle et entoure son enfant de son amour inconditionnel qui lui donnera le courage de grandir et lui donnera le sentiment d’exister.

Une maman fait naitre chez l’enfant le sentiment profond d’être unique et d’exister ; ce sentiment même qui lui donnera plus tard, confiance en lui et le fera agir avec audace…

Quand l’enfant a manqué de maman…

Que ce soit par absence pure et simple ou parce que sa mère n’a pas su être maman, l’enfant peut souffrir du manque maternel et des fêlures qui l’accompagnent. Ces blessures d’amour se répercutent sur son identité, l’image qu’il a de lui-même et peuvent même le freiner en tous ses apprentissages. Manquer d’une maman est tellement profond, que le développement de l’être tout entier peut en être perturbé ou même bloqué.
Ces enfants portent alors un lourd fardeau dont ils ont souvent du mal à se défaire seuls. Il va sans dire qu’un manque maternel prive l’enfant de l’insouciance et de l’émerveillement que l’on dit « propre à l’enfance »… Ces lourdes conséquences ont des répercussions personnelles évidemment, mais aussi sociales et économiques à moyen et long terme ; car le manque d’amour maternel est souvent au cœur des problématique de toxicomanie, de déviances sociales ou encore d’actes d’auto-destruction.
Le manque d’amour maternel est donc une question de santé publique si l’on considère qu’il peut, dans bien des cas, être à la source de mal-être, de comportement s coûteux pour la santé psychique et physique des personnes…

Alors oui, il est bon de rendre hommage à ces mères qui osent être des mamans pour les enfants qu’elles mettent au monde ; hommage pour le bien qu’elles font aux futurs adultes qu’elles éduquent, pour le soin et l’énergie qu’elles mettent à façonner ces petits êtres qui seront les Mozarts ou Einstein de demain !


Rédigé par Nathalie Colin-Fagotin, Lu 1044 fois



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