La colère : la comprendre pour mieux gérer les crises

Ce qu'il faut savoir sur la colère pour la gérer en cas de crise chez l'enfant




La colère est une émotion souvent vécue comme désagréable.
Elle survient dans le vie familiale, fait écho à notre propre colère et a parfois du mal à s'exprimer sans fracas.
Voici des repères pour l'apprivoiser et aider son enfant à mieux la gérer.



La carte d'identité de la colère

La colère fait partie des émotions primaires. Elle participe à la vie émotionnelle de l'individu et fait partie de son paysage intérieur.

Elle est pourtant souvent mal vécue, par celui qui la vie, celui qui la subit, et ceux qui dans l'entourage y font fasse.

Elle a besoin d'être décryptée pour être abordée et appréhendée d'une manière efficace.

Elle est ressentie souvent de façon désagréable. Et déclenche ou participe à créer parfois des "crises émotionnelles".


Elle se caractérise de plusieurs manières : Sensations physiques : le visage rougit, le coeur s'accélère, sentiment de nervosité, de trépignement... Un vécu psychique : des émotions se manifestent avec divers degrés de nuance et d'intensité : se sentir fâché, furieux, irrité, exaspéré, indigné, en rage, en hargne... Un besoin : un désaccord, une frustration à communiquer. La colère permet de fournir l'énergie suffisante pour s'affirmer, se positionner, parfois "contre", et exister face au monde. C'est une raison pour laquelle la colère est souvent perçue comme "négative". Sublimation de la colère : c'est à dire la forme qu'elle prend qui est profitable et bénéfique psychologiquement et socialement : elle permet de devenir un individu à part entière, qui s'affirme et qui a une identité propre. C'est l'assertivité. C'est à dire la capacité à surpasser les écueils et difficultés pour obtenir pleine satisfaction, sans violence ou agression. Et poser son identité sans nuire à celle de l'autre.


Comme réagir à la colère ?

Il y a deux issues à la crise de colère : La décharge Le retour au calme Nous pouvons imaginer faire un "câlin" à un enfant en colère afin de libérer l'ocytocine, hormone de l'attachement, qui peut avoir une vertu calmante. Mais ça ne sera pas toujours efficace. D'abord, parce que le parent n'est pas toujours disposé psychiquement à faire un câlin calmement (il peut se sentir aussi en colère face au comportement bruyant de son enfant), ensuite parce que l'enfant peut être déjà trop loin dans la crise : l'orage explose et personne n'est disposé à retrouver le calme.

On peut alors contenir plutôt que de câliner ou faciliter une expression, une décharge de ses émotions. Cela passera par exemple par une décharge physique (coups, morsures, cris, roulades au sol...) dans un espace contenant, non dangereux, et non relationnel.
L'endroit doit aussi être à l'écart du lieu de vie commun, un lieu où l'enfant pourra se rendre pour "décharger" sa colère.

L'enfant doit pouvoir avoir des mouvements coordonnés (sauter sur un trampoline par exemple), ce qui va participer à réduire l'excitation (au lieu de mouvements désordonnés comme s'agiter devant son parent).
La décharge motrice va donc aider l'enfant à revenir au calme.

La relaxation n'est pas toujours préconisée.
Quand le cerveau de l'enfant est submergé par les émotions, les bras ne sont pas une solution. Il aura d'abord besoin de se "rassembler", un encadrement rassurant, et ne va parfois pas supporter la présence du parent qui va parfois envenimer la situation au lieu de la calmer.



Voici un extrait de la conférence de Marie-Pierre BIDAL LOTON :

Tuto vidéo

Retrouvez la conférence en entier sans le coffret du sommet une semaine pour ma famille  >



Rédigé par Nathalie Colin-Fagotin, Lu 1531 fois



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