Le burn-out maternel

6 conseils pour éviter le burn-out parental




Vous êtes épuisée ? à bout ? Au bord de la crise de nerf ?
Vous êtes peut-être en plein burning-out maternel..
Depuis longtemps, on connait et on parle de « burn-out » dans le milieu professionnel.
Mais depuis peu, ce terme est aussi utilisé pour définir un état d’épuisement observé chez les mères soumises à un stress important à la maison.

Mal connu, ce troubles touche pourtant beaucoup de mères dans l’intimité de leur foyer familial. Mal compris par l’entourage, il peut être source de conflits et de crises dans la cellule familiale.

Mais qu’en est-il exactement? et comment y faire face ?


Qu'est ce que c'est?

Il faut dire d’abord que le burn-out est une souffrance pour celle qui la vit et qu’il agit comme une spirale infernale entrainant des effets de plus en plus nocifs.

D’abord, on se sent très fatiguée… épuisée… autant physiquement que moralement.

Puis on se sent blasée, saturée, cynique même, perdant tout motivation à faire ce qu’on fait habituellement.

Et pour finir, on commence à « lâcher », à perdre pied, à fuir les enfants, la maison…

 

Le burn-out est un état d'épuisement tel, qu'il en change nos réactions, et sensations habituelles.

 

Il est associé à un stress important, un surmenage, ou la combinaison de situations stressantes et fatigantes qui demandent une forte implication émotionnelle : comme s’occuper de ses enfants.

L'accumulation de ce stress (et sa mauvaise gestion) entraine un état de "saturation" qui modifie considérablement l'humeur et les réactions de la personne.

 

Dans la vie personnelle, le stress provient la plupart du temps de la sphère familiale: conflits à répétition, fatigue excessive, rythme effréné du quotidien... sont autant de sources de stress qui peuvent mener  tout droit au burn-out…


A quoi le reconnait-on?

Le burn-out peut se reconnaitre aux comportements inhabituels qu'il entraine chez la personne touchée: énervement, sautes d'humeur, lassitude, découragement... sont autant de signes qui peuvent faire penser au burn-out.

 

Il se manifeste sur le plan physique, émotionnel, cognitif, comportemental…

 

Mais attention de ne pas conclure trop vite : ces réactions peuvent survenir de temps en temps dans une période de fatigue et ne pas durer. Ce qui doit alerter, c'est quand ces réactions deviennent "chroniques" et s'installent...

 

Le burn-out est un état excessif dont on sort rarement seul. les comportements inhabituels, dès qu'ils apparaissent peuvent être des "alertes" pour prendre des mesures, avant de foncer tout droit dans le mur!

 

D'ailleurs, les premiers changements sont souvent remarqués d'abord par l'entourage (eh oui, on voit toujours mieux ce qui se passe chez l'autre que chez soi... :-)). Le conjoint, un proche peut tenter d'en parler; mais pour ça, il doit prendre ses précautions: une personne proche du burn-out est aussi susceptible et prendra peut-être mal les remarques qui lui sont faitres, interprétées alors, comme des reproches.

 

L'autre point important, c'est que ces comportements ou réactions semblent difficiles ou impossibles à contrôler; ce qui peut créer mal-être et culpabilité. cette perte de contrôle ne doit pas être prise à la légère: elle constitue un signe marquant que la situation se dégrade.


6 conseils pour éviter le burn-out

Pour éviter d'arriver au burn-out total, il est important de "s'écouter", c'est à dire d'être suffisamment clair sur la situation pour voir que l'on commence à perdre le contrôle, à changer d’attitude. Mais pour ça, il ne faut pas attendre d’être au bord de la crise de nerf…

 
Bien sûr, il est important de se reposer, et l'on sait que ce n'est pas chose aisée quand on est parent d'enfant en bas âge, qu'on se réveille plusieurs fois par nuit et qu'on a 1000 choses à faire dans la journée… Mais c'est justement parce que ce n'est plus une évidence de passer des nuits longues et complètes qu'il faut se donner les moyens de bien reposer son corps... et son esprit!

 
Ne restez pas seuls : l'isolement aggrave la situation. Alors, qu'au contraire, discuter avec un(e) ami(e), rencontrer d'autres parents qui vivent la même situation vous aidera à prendre du recul; chose importante dans un premier temps.

 
Redéfinissez vos priorités : surfer des heures sur Internet passera par exemple, au second plan.  Si vous ne l’avez pas encore faite, dressez la liste de tout ce que vous faites qui n’est pas indispensable… Vous verrez le nombre de petites choses qui nous prennent au final, un temps fou !

 
Faites la chasse aux sources de distraction inutiles : par exemple, éteignez la télé au lieu de la laisser en bruit de fond : même si vous pensez ne pas l’écouter vraiment (d’ailleurs, dans ce cas, pourquoi l’allumer ? :-)); votre cerveau enregistre des paroles, capte des sons et attire votre attention de façon complètement involontaire... ce qui contribue à vous fatiguer.

 
Déléguez ! Si vous avez l'habitude de tout gérer toute seule; vous aurez peut-être du mal à laisser une partie des tâches que vous faites habituellement. Si c'est le cas, alors, dites-vous que :

    1- C'est transitoire: dès que vous retrouverez un rythme à peu près régulier, vous pourrez à nouveau faire ce que vous avez l'habitude de faire.

    2- Dans certains cas c'est une question de survie ! Donc la priorité, est de faire face, garder la tête hors de l'eau, et pour ça, pas le choix : il faut lâcher du lest


Pour écouter l'émission enregistrée en partenariat avec Polynésie Première (durée 23 minutes)



Rédigé par Nathalie Colin-Fagotin, Lu 403 fois



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