Le corps à l’adolescence : un terrain d’expérimentation
L’adolescence est un âge où le corps est soumis à des turbulences pas toujours simples à gérer pour l’adolescent.
Voyant son corps lui « échapper », il tente de plusieurs façons de « reprendre le contrôle » comme pour se rassurer de pouvoir encore le maitriser son corps et ralentir son inéluctable évolution.
Le corps représente aussi pour lui une sorte « d’écran » sur lequel il projette ses craintes, ses émotions et ses aspirations. Il va par exemple chercher à le valoriser, lui donner une belle apparence pour se « sentir » valorisé et mieux accepté par les autres.
Dans le même sens, il va accessoiriser ce corps et tester différents « looks » qui correspondront à son style et sa personnalité. Le piercing peut entrer dans cette catégorie, s’il est souhaité sur une partie visible du corps (ce qui induit qu’il sera vu des autres; ce qui est le but premier de sa recherche identitaire).
Le corps est enfin pour l’adolescent le lieu d’expression de son mal-être : ce qui l’amène parfois à s’infliger consciemment ou non des douleurs physiques pour « évacuer » en quelque sorte les souffrances psychiques qu’il ressent. Certaines formes de tatouages entrent dans cette catégorie d’atteinte au corps ; en particulier quand la symbolique le suggère ou la manière dont il a été fait. Il ne faut cependant pas confondre des actes auto-agressifs avec un usage plus esthétique du tatouage.
Entre curiosité, admiration et craintes, il explore différentes voies pour se familiariser avec son corps et en expérimente certaines qui désarçonnent ses parents.Pour bien comprendre ce qui se passe pour lui, il faut considérer d’abord que l’adolescent voit son corps changer rapidement et est parfois déstabilisé par ces bouleversements importants et inquiétants.
Voyant son corps lui « échapper », il tente de plusieurs façons de « reprendre le contrôle » comme pour se rassurer de pouvoir encore le maitriser son corps et ralentir son inéluctable évolution.
Le corps représente aussi pour lui une sorte « d’écran » sur lequel il projette ses craintes, ses émotions et ses aspirations. Il va par exemple chercher à le valoriser, lui donner une belle apparence pour se « sentir » valorisé et mieux accepté par les autres.
Dans le même sens, il va accessoiriser ce corps et tester différents « looks » qui correspondront à son style et sa personnalité. Le piercing peut entrer dans cette catégorie, s’il est souhaité sur une partie visible du corps (ce qui induit qu’il sera vu des autres; ce qui est le but premier de sa recherche identitaire).
Le corps est enfin pour l’adolescent le lieu d’expression de son mal-être : ce qui l’amène parfois à s’infliger consciemment ou non des douleurs physiques pour « évacuer » en quelque sorte les souffrances psychiques qu’il ressent. Certaines formes de tatouages entrent dans cette catégorie d’atteinte au corps ; en particulier quand la symbolique le suggère ou la manière dont il a été fait. Il ne faut cependant pas confondre des actes auto-agressifs avec un usage plus esthétique du tatouage.
Du tatouage esthétique au tatouage expressif
Si l’on devait distinguer deux formes de tatouages répandus chez les adolescents, il y aurait d’un côté le tatouage recherché pour le côté esthétique, supposé apporter une « valeur ajoutée » à un corps que l’adolescent cherche à embellir. De l’autre côté, il y aurait des actes beaucoup impulsifs et désordonnés destinés plus à assouvir une pulsion ou expulser une tension qui pourrait être qualifiée de « débordante » pour l’adolescent.
Dans cette dernière catégorie, on trouvera les auto-mutilations, plus connues sous le terme de « scarifications », véritable symptôme des années adolescentes et leurs flots émotionnels. Ce type de tatouage, brutal et sans but esthétique renvoie à une forme d’expression certes primaire et peu élaborée mais permet dans certains cas, l’expression d’une souffrance perçue et ressentie intensément par l’adolescent.
Dans cette dernière catégorie, on trouvera les auto-mutilations, plus connues sous le terme de « scarifications », véritable symptôme des années adolescentes et leurs flots émotionnels. Ce type de tatouage, brutal et sans but esthétique renvoie à une forme d’expression certes primaire et peu élaborée mais permet dans certains cas, l’expression d’une souffrance perçue et ressentie intensément par l’adolescent.
Il est donc important de considérer que parfois le « marquage » au corps relève d’un état de mal-être et doit être perçu comme un appel à l’aide pour l’entourage.
Le « marquage" identitaire
En Polynésie française, plus qu’ailleurs, le tatouage recouvre une autre dimension, plus culturelle celle-là, qui renvoie à une appartenance culturelle symbolisée par divers signes, motifs, dessins qui seront repris avec application sur les modèles choisis. Ici le tatouage a plus à voir avec un acte initiatique qui permet de faire advenir à un nouvel état, un nouveau statut et a pour but d’être reconnu par la société.
Certains tatouages en effet peuvent renvoyer à des marqueurs identitaires très précis : entre masculinité et féminité, les tatouages varient, d’une ile à l’autre, d’un clan à un autre. Certains peuvent même évoquer la maternité, et symboliser le nombre d’enfants, etc.
Le fait de faire face à la souffrance introduit en quelque sorte l’individu dans le groupe de ceux qui ont « subi » la même initiation.
Dans tous les cas, les tatouages disent quelque chose de celui qui les portent et de ce qu’il cherche à montrer. C’est pourquoi il est important de comprendre quand un adolescent fait la démarche de vouloir se faire tatouer, ou « percer » , le sens de sa démarche pour mieux l’accompagner.
Certains tatouages en effet peuvent renvoyer à des marqueurs identitaires très précis : entre masculinité et féminité, les tatouages varient, d’une ile à l’autre, d’un clan à un autre. Certains peuvent même évoquer la maternité, et symboliser le nombre d’enfants, etc.
Le simple fait de passer par une souffrance acceptée, relève aussi de l’acte initiatique qui renvoie celui qui le fait à son propre courage à supporter sciemment la douleur causée par le tatouage.
Le fait de faire face à la souffrance introduit en quelque sorte l’individu dans le groupe de ceux qui ont « subi » la même initiation.
Dans tous les cas, les tatouages disent quelque chose de celui qui les portent et de ce qu’il cherche à montrer. C’est pourquoi il est important de comprendre quand un adolescent fait la démarche de vouloir se faire tatouer, ou « percer » , le sens de sa démarche pour mieux l’accompagner.
Conseils aux parents
Identifier ce qui a motivé l’acte : impulsivité et désespoir ? Ou volonté d’appartenir à un groupe et d’affirmer son identité ? Dans le premier cas, il est urgent d’intervenir pour répondre à cet « appel à l’aide ». Dans le second cas, il est important de comprendre la démarche pour l’aider à donner du sens à ce qu’il vit. Eviter de banaliser ou de dramatiser : dans les deux cas, si vous ne connaissez pas les intentions de votre adolescent, prenez le temps de discuter avec lui pour parler ouvertement d’un sujet qui peut remuer bien des inquiétudes et des incompréhensions. Définissez des âges et des limites. Ce que vous autorisez à votre ado de 18 ou 12 ans sera différent. Donnez-lui des limites claires : attendre le « bon âge » lui permettra de mûrir sa démarche et de la confirmer ou non. Cela pourra aussi lui éviter des erreurs : comme celle d’un tatouage très spécifique fait « sur un coup de tête » qu’il risque de regretter plusieurs mois plus tard…