Qu'est ce que le hikikomori ?
Le hikikomori est "l'état d'une personne qui évite toute participation sociale en raison de différents facteurs et causes et qui reste cloitrée presqu'en permanence chez elle pendant plus de six mois. Ça désigne en principe un état non-psychotique qui est différent du retrait dû à un symptôme positif ou négatif de la schizophrénie" (Min de la Santé, 2010, Japon)
C'est sans doute pour cette raison que le hikikomori n'est en rien demandeur d'aide et qu'il se refuse à se déplacer dans des structures de soin et d'aide.
En revanche, la famille est sans doute la plus impactée par cette situation inquiétante et contraignante. La honte pèse souvent (en particulier chez les familles japonaises) et l'impuissance de ne pouvoir changer la situation. Les parents qui tentent de "sortir" leur enfant, ont beaucoup de peine
Le hikikomori ne se suicide pas; mais on peut comparer sa situation à une forme de "mort sociale".
Quel est l'âge des hikikomoris ?
Le phénomène est surtout connu chez les jeunes adultes. Mais il a tendance à s'étendre aux plus âgés : il évolue en même temps que vieillissent les premières générations d'hikikomori. Par exemple au Japon, l'âge moyen tourne aujourd'hui autour de 40 ans alors qu'n France où le phénomène est plus récent, il est plutôt autour de 30 ans (mais il n'existe pas de statistique fiable pour le préciser).
Le hikikomori n'est donc pas une maladie mentale mais plutôt un phénomène social car en cet état, la personne concernée dit ne pas souffrir ni souhaiter de changement de son état.
C'est sans doute pour cette raison que le hikikomori n'est en rien demandeur d'aide et qu'il se refuse à se déplacer dans des structures de soin et d'aide.
En revanche, la famille est sans doute la plus impactée par cette situation inquiétante et contraignante. La honte pèse souvent (en particulier chez les familles japonaises) et l'impuissance de ne pouvoir changer la situation. Les parents qui tentent de "sortir" leur enfant, ont beaucoup de peine
Le hikikomori ne se suicide pas; mais on peut comparer sa situation à une forme de "mort sociale".
Quel est l'âge des hikikomoris ?
Le phénomène est surtout connu chez les jeunes adultes. Mais il a tendance à s'étendre aux plus âgés : il évolue en même temps que vieillissent les premières générations d'hikikomori. Par exemple au Japon, l'âge moyen tourne aujourd'hui autour de 40 ans alors qu'n France où le phénomène est plus récent, il est plutôt autour de 30 ans (mais il n'existe pas de statistique fiable pour le préciser).
Une vidéo animée pour plonger dans le quotidien du hikikomori au Japon :
Quelles sont les causes du hikikomori ?
Il ne semble pas y avoir de cause unique à ce phénomène.
Mais l'étude des cas connus révèle qu'il y a souvent eu des évènements précédent le retrait social en rapport avec la vie sociale ou scolaire de l'adolescent : le harcèlement scolaire apparait fréquemment par exemple dans les histoires de ces jeunes adultes.
La peut de sortir et d'affronter les autres est un autre "symptôme" associé au hikikomori et laisse apparaitre que les causes dites "sociales" sont probablement en lien avec ce phénomène.
La cyberdépendance est-elle une cause ?
Non, répondra le spécialiste Tadaaki Furuhashi qui rappelle que qu'elle est fréquemment associée mais n'est pas forcément présente au début du phénomène.
La cyberdépendance est plutôt en place d'un trouble associé, concomittent au phénomène de retrait social supérieur à 6 mois, caractéristique du hikikomori.
Le sentiment d'inutilité peut être une cause : d'autant plus au Japon où la valeur d'un individu est très liée à sa capacité à respecter les règles sociales. En raccourci (et forcément simplifié) un individu coupé des autres est un individu "inutile" et sans sentiment de valeur personnelle : ce qui peut être un élément déclencheur d'un comportement de réclusion et d'isolement.
Mais l'étude des cas connus révèle qu'il y a souvent eu des évènements précédent le retrait social en rapport avec la vie sociale ou scolaire de l'adolescent : le harcèlement scolaire apparait fréquemment par exemple dans les histoires de ces jeunes adultes.
La peut de sortir et d'affronter les autres est un autre "symptôme" associé au hikikomori et laisse apparaitre que les causes dites "sociales" sont probablement en lien avec ce phénomène.
La cyberdépendance est-elle une cause ?
Non, répondra le spécialiste Tadaaki Furuhashi qui rappelle que qu'elle est fréquemment associée mais n'est pas forcément présente au début du phénomène.
La cyberdépendance est plutôt en place d'un trouble associé, concomittent au phénomène de retrait social supérieur à 6 mois, caractéristique du hikikomori.
Le sentiment d'inutilité peut être une cause : d'autant plus au Japon où la valeur d'un individu est très liée à sa capacité à respecter les règles sociales. En raccourci (et forcément simplifié) un individu coupé des autres est un individu "inutile" et sans sentiment de valeur personnelle : ce qui peut être un élément déclencheur d'un comportement de réclusion et d'isolement.
Quelle aide possible ?
Du fait du refus de sortir et souvent d'être aidé, les moyens restent limités pour prendre en charge le hikikomori. Mais la possibilité de se rendre à son domicile semble être la condition indispensable au soin. C'est pourquoi, plusieurs unités de psychiatrie se sont dotées d'équipes mobiles pour assurer des visites à domiciles et assurer des prises en charge.
Une prise en charge familiale nécessaire
C'est aussi souvent le préalable au soin à la personne concernée. Un travail auprés de la famille permet à la fois de prendre en compte la souffrance de l'entourage devant cette situation contraignante et pesante à vivre au quotidien (tant d'un point de vue moral que financier puisque le hikikomori est à la charge de ses parents la plupart du temps). une psychothérapie familiale est donc recommandée en amont puis en parallèle de la prise en charge individuelle, selon l'expérience de Mr Furuhashi.
Des moyens existent pour les aider : de la prise en charge individuelle aux groupes de parole... Mais le processus de "guérison" peut mettre du temps.
Une prise en charge familiale nécessaire
C'est aussi souvent le préalable au soin à la personne concernée. Un travail auprés de la famille permet à la fois de prendre en compte la souffrance de l'entourage devant cette situation contraignante et pesante à vivre au quotidien (tant d'un point de vue moral que financier puisque le hikikomori est à la charge de ses parents la plupart du temps). une psychothérapie familiale est donc recommandée en amont puis en parallèle de la prise en charge individuelle, selon l'expérience de Mr Furuhashi.
Des moyens existent pour les aider : de la prise en charge individuelle aux groupes de parole... Mais le processus de "guérison" peut mettre du temps.
Le phénomène au Japon
Ce reportage de la chaine France 24 trace les contours de ce phénomène apparu il y a plusieurs décennies au Japon et qui touche aujourd'hui 1 demi millions de japonais.
Une conférence pour aller plus loin
Si ce sujet vous intéresse, vous pouvez visionner le replay de la conférence du psychiatre et chercheur japonais spécialiste du hikikomori sur la plateforme familipsy.academy.
Note : Accès libre pour les abonnés sérénité.
Note : Accès libre pour les abonnés sérénité.
Une conférence à Tahiti
Sos Suicide Polynéise & Familipsy, en partenariat avec l'association Taputea Ora (Santé mentale en Polynésie) ont organisé une conférence sur ce sujet le 22 Janvier 2023.
Plus de 70 personnes s'y sont réunies.
Retour sur image...
Plus de 70 personnes s'y sont réunies.
Retour sur image...
Reportage Polynésie Première 22/01/2023
Reportage TNTV 23/01/23
Passage plateau TV Polynésie Première 24 01 2023
Autres articles sur le même thème :