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Relation père/fille : décrypter pour apaiser

Pourquoi les relations père-fille sont difficiles à l'adolescence ?




A l’approche de l’adolescence, des signes de tension apparaissent souvent dans les relations père/fille. D’un côté, le père qui semble ne plus reconnaitre, ni comprendre sa fille; de l’autre une adolescente, qui tente de se faire comprendre, mais souvent sans succès et reste déçue des réactions et comportements d’un père qu’elle trouvera tour à tour trop absent, trop étouffant ou carrément « à côté de la plaque »…
Bref, les relations père/fille à l’adolescence se compliquent…



Une relation ambivalente

Pendant l’enfance, la relation du papa avec sa fille est souvent faite de complicité, de tendresse, de jeux; mais en abordant l’adolescence, une distance s’instaure, liée notamment à la prise de conscience pour la fille de son identité « sexuée ». Elle montrera moins  de gestes affectueux par exemple ou se tiendra plus à distance, soulevant des questions ou incompréhensions du côté du père : « He bien alors, tu n’embrasses pas ton père?… » .
Les gestes de tendresse, les contacts physiques se feront plus hésitants, plus fuyants comme s’ils faisaient naitre un malaise entre une fille devenant femme et un père vu comme un homme.

Parfois cet éloignement « physique » causé par l’ambiguïté de la situation, provoque aussi un éloignement dans la relation et il faudra parfois plusieurs années avant de retrouver la complicité d’antan.

Et pourtant, cette adolescente n’attend pas moins de ce père des signes d’affection; c’est toute l’ambivalence de cette relation père/fille.

Les pères qui ne voient pas grandir leur fille…

Un des reproches que les adolescentes font souvent à leur père, concerne cette ambivalence : « arrête de me considérer comme un enfant ». Sans mauvaise intention, beaucoup de pères voient encore en leur fille, l’enfant fragile et dépendante qu’elle était et s’évertuent à lui donner des directives sur ce qu’elle a à faire, comme si c’était encore le cas.
Mais l’adolescence, c’est l’âge de l’indépendance. L’âge où l’on aime entendre ses parents nous dire : « Je te fais confiance ». Et l’attitude directive du père peut être prise pour un manque de confiance par l’adolescente. De plus, les pères ont souvent avec leur fille une relation plus protectrice (qu'avec leur garçon). Ce qui les incite inconsciemment à repousser le moment de la prise de conscience de l’émancipation de leur fille. Comme si ils espéraient en secret que leur fille reste dans le monde de l’enfance, monde où ils assuraient un  rôle dans lequel ils se sentaient à l’aise et importants...

Ces filles qui cherchent la reconnaissance dans les yeux de leur père

Tout en développant son identité, l’adolescente se cherche, elle expérimente son identité et ce faisant, elle cherche dans le regard de ses proches, la validation de ce qu’elle est en train de devenir.
Le regard de son père a une importance capitale pour son développement futur. Quand il est bienveillant, il est encouragement pour la jeune fille à devenir elle-même, à prendre le risque d’être différente, originale.

C’est une marque de confiance qui lui fait oser découvrir et développer ses potentialités. Ce regard rassurant, confirme à l’adolescence que bien qu’elle change (et sorte du monde de l’enfance), elle sera toujours aimée. Si elle s’entend dire : « je suis fier de toi », alors qu’elle se sent bouleversée par les turpitudes de la période adolescente, elle pourra prendre appui sur cet amour sans condition pour continuer sa métamorphose plus sereinement.

Le regard du père, c’est aussi le regard de « l’homme » : le premier qu’elle a connu dans sa vie (quand il a été présent). L’adolescence, c’est aussi l’âge où l’on cherche à vérifier ce qu’on vaut dans le regard des autres (des garçons, pour une fille) : on jauge sa valeur dans le regard de ceux qui nous entourent, et l’on expérimente sa féminité dans la mesure où elle est l’exposée à la masculinité, dans un jeu de miroir contrastant. La jeune adolescence cherche à vérifier qu’elle « plait », qu’elle peut être aimée, et cette quête trouvera des réponses dans les attitudes de son père : « tu es belle, ma fille ».

Quand ça se complique

Au contraire si ce regard est fait de suspicion ou de dévalorisation, il aura un impact négatif sur la prise d’initiative de l’adolescente et pourra la rendre inhibée, mal dans sa peau, doutant d’elle-même et n’osant pas se risquer à devenir « elle-même »…

Les adolescentes ont donc vis à vis de leur père une attente forte : Attente de confirmation, de valorisation, de reconnaissance qui les aidera à vivre les bouleversements identitaires de l’adolescence.
Il apporte aussi un soutien pour pousser sa fille à s’engager dans des décisions concernant son avenir. Y compris concernant ses relations amoureuses, et pour ce faire, le père ne doit pas entrer en rivalité avec le « petit copain » de sa fille ; ce qui est loin d’être simple pour beaucoup de pères !

Quand le père a manqué

Quand le regard et la présence du père ont manqué à l’adolescence ou se sont fait trop sévères, les parcours adolescents se font plus compliqués. Tout se passe comme si le bateau avait perdu sa boussole. L’adolescente tente bon gré mal gré de se repérer, d’avancer, mais il lui manque un « outil de repérage » (le regard du père) pour suivre sa route avec assurance. Alors, son épopée se poursuit sur un doute : le doute sur soi, sur sa valeur personnelle… Doutes identitaires, où la quête du père se fait plus forte, animée par l’insupportable sentiment de vide ou de manque.

Quand le regard se fait sévère, jugeant, rejetant même (parceque le père n’admet pas tel comportement de sa fille par exemple), il agit comme un étau dont l’adolescente aura du mal à se sortir.
Elle oscille entre désir de plaire à son père et de se soumettre à ses exigences, en devenant l’ « enfant soumise » (terme emprunté à l’analyse transactionnelle), obéissante, comme elle l’était étant enfant; et le désir d’être elle-même malgré tout, en devenant « enfant rebelle » qui se construit « contre » les attente (exigences) paternelles.

Mais dans un cas comme dans l’autre, elle en souffrira; car dans les deux cas, elle doit renoncer à un élément fondamental de sa construction identitaire : dans un cas, elle renonce à son épanouissement personnel; dans l’autre, elle renonce au soutien paternel. Dilemme douloureux.
 

Un bel avenir

Après de maintes luttes et oppositions, la relation père/fille peut redevenir paisible, mais cela peut prendre des années, et c’est à condition que chacun « baisse les armes » et accepte d’entrer dans une relation renouvelée, basée sur de nouveaux repères clairs. Pour cela, le père devra apprendre à respecter l’intimité et les choix de sa fille, en n’ayant pas d’a priori sur ses choix, ni de ton moqueur pour parler de son look ou ses goûts.

Au contraire, il devra se montrer respectueux et confiant, il l’aidera ainsi à s’affirmer et se tourner résolument vers l’avenir avec une estime de soi renforcée.


Rédigé par Nathalie Colin-Fagotin, Lu 558 fois






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