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Comment mieux gérer les comportements surprenants des préadolescents ?




Comportement agressif, oppositions, consommation de tabac ou fugues… Après une période plutôt calme (dite « de latence »), des parents découvrent étonnés, que leurs enfants changent de comportement, jusqu’à parfois se mettre en danger, à un âge où il n’est pas encore question d’adolescence… Que se passe-t-il dans la tête des 9-12 ans ? Comment réagir face à des comportements parfois déstabilisants ?


Qu’est ce qui caractérise un préadolescent ?


Le préadolescent est celui qui n’est plus tout à fait un enfant mais pas encore complètement adolescent. Il a des caractéristiques des deux étapes sans qu’on puisse dire exactement où il en est. Il est en « passage » entre enfance et adolescence, à la frontière entre ces deux stades. 
 

Au niveau physique, il a encore un corps d’enfant, peu formé. Il a peu de pilosité et n’a pas encore beaucoup grandi. Son visage est encore celui d’un enfant. Il a entre 9 et 12 ans, car il faut bien le dire, chaque enfant vit ce passage à un âge différent (à quelques années près) ; même si globalement, les filles sont plus précoces que les garçons - d’ailleurs certaines seront « réglées » très tôt (beaucoup plus tôt que les générations passées). 
 

Ce qui le caractérise du point de vue psychologique, ce sont les préoccupations liées au corps (tout en conservant un désintérêt pour la sexualité), des comportements inattendus : comme des « fous rire » au sujet de choses jugées futiles par les adultes (d’où l’expression « âge bête »), des changements brusques et fréquents d’humeurs, une opposition aux parents plus ou moins prononcée, et aussi des émotions nouvelles et des questions viennent envahir le préadolescent. 
Ce sont sont autant d’expressions du début d’une mutation délicate.


La préadolescence : une période instable ?


On peut dire que ce qui définit le mieux le préadolescent, c’est qu’il est en transition, en mutation dans son corps, comme dans sa tête. Il découvre, à la fois inquiet et curieux, les changements qui s’opèrent à son insu : il est en train de devenir homme ou femme.  
 

Il quitte le monde de l’enfance et c’est un énorme changement qui va lui demander de s’adapter. Il va devoir réapprivoiser ce corps qui change et cela ne va pas se faire d’un coup et sans heurt. 


Certains, pendant cette période, seront maladroits, inquiets, tenteront de dissimuler ces changements corporels qu’ils ont du mal à admettre. Ils seront susceptibles à toute remarque faite sur leur apparence et se montreront souvent très pudiques et gênés à évoquer ouvertement en famille cette transformation. D’autres le vivront mieux, avec curiosité et étonnement. Ils auront plaisir à mettre des linges qui mettent leur corps en valeur. Ils s’empresseront d’en parler à leur cercle d’amis. Mais pour la grande majorité, ils seront ambivalents. Un jour, contents de se sentir grandir, et un autre mal habiles et mécontents.
 

Ce qui se vit dans le corps est aussi vécu dans la tête et c’est l’identité du préadolescent qui mute et se transforme. Bien sûr, les changements corporels l’obligent à prendre conscience qu’il ne sera plus jamais un enfant et qu’il aura de nouveaux défis de « grands » à relever. 
 

Mais il devient au même moment plus capable de réfléchir, de raisonner, de se poser des questions sur la vie, les autres, de se prendre en main, faire ses devoirs seul, se déplacer en transport en commun, partir en camp, faire une compétition sportive. Le pré-adolescent gagne beaucoup en autonomie !

 


Une grande découverte : la sexualité


Grande nouveauté : alors que les groupes étaient jusque là « unisexe », il deviennent mixtes : on trouvera aux anniversaires, des filles et des garçons qui se montreront les uns et les autres beaucoup d’intérêt : pour se connaitre, par curiosité et pour vérifier leur capacité à plaire aussi !

Ils tenteront de se mettre en valeur, de séduire, de chercher dans le regard de l’autre sexe une confirmation de leur existence en tant que garçon ou fille, une reconnaissance qui pourrait s’exprimer ainsi : si l’autre me regarde et que je lui plais, c’est que j’ai de la valeur et que je suis « aimable »… c’est que je peux être aimé.
Et c’est précisément ce que le préadolescent cherche à vérifier : s’il peut être aimé par ses pairs… (ses amis, sa ou son petit(e) ami(e)). 

Cette prise de conscience est majeure et va influencer nombre de comportements, mais le pré-adolescent n’est pas encore prêt à passer à l’acte, vivre sa sexualité. Elle doit encore murir.
 

Il cherchera près des amis, enseignants, entourage, l’affection qu’il cherchait jusqu’alors presque exclusivement du côté de ses parents. Et c’est un passage obligé pour développer sa vie sociale, amicale et amoureuse.


Comment être parent d’un préadolescent ?


Les changements dont on vient de parler auront inévitablement des répercussions sur l’entourage du préadolescent car ses comportements changent, sa perception de lui, des autres, de ses parents, change aussi.
Un seul mot donc à retenir : ADAPTATION !

Parmi les changements de comportement qui reviennent souvent : le besoin de se retrouver seul(e) dans sa chambre ou dans un lieu discret, la durée de passage dans la salle de bains qui augmente… (surtout quand elle contient un grand miroir !), le besoin de donner son avis, de prendre la parole ; mais aussi des sauts d’humeur, le sentiment d’être incompris, l’envie de se débrouiller tout seul tout en reprochant à ses parents d’être indifférents à ce qui leur arrive…


Le parent d’un 10-12 ans doit comprendre qu’il y aura des contradictions à gérer et des nouveaux besoins à entendre et respecter. Il aura face à lui, tour à tour, un enfant ou un adolescent. Il verra le besoin de son pré-adolescent d’être proche de ses parents et le besoin de s’en éloigner. Il découvrira qu'il est à une frontière de sa vie qu’il devra bon gré mal gré dépasser et que cela se fera plus facilement, si on l’aide à surmonter les difficultés qu’il rencontrera. 
 

 Il ne faut plus l’appeler « petit » car il risque de mal le prendre et pour cause, notre pré-adolescent se sent capable de faire plein de choses qu’il ne faisait pas avant et il souhaite qu’on lui reconnaisse cette capacité, que ses parents changent de regard et ne le prennent plus pour un « bébé » même s’il reste très demandeur d’affection et aime avoir besoin de ses parents...


Entre l’insouciance de l’enfance et l’esprit rebelle de l’adolescence, les 9-12 ans hésitent encore !


Pour revoir l'émission enregistrée sur Polynésie1ère Radio le 2 Mai, c'est ICI !



Rédigé par Nathalie Colin-Fagotin, Lu 5596 fois






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