Le syndrome du bébé secoué
Le syndrome du bébé secoué apparait suit à un acte violent de courte durée (quelques secondes) faisant suite à une perte de maîtrise, une sorte de «pétage de plombs» dû à des pleurs prolongés du bébé.
À bout, le parent, pour tenter de faire taire son enfant, le secoue brutalement : quelques secondes peuvent suffire pour provoquer le drame...
Le SBS est encore appelé « syndrome d’impact des secousses ». "Lors de mouvements brutaux, la tête du bébé fait des mouvements de va-et-vient qui entraînent la déchirure des veines unissant la surface du cerveau et les méninges. Dans la première année, il existe un espace entre les méninges et le cerveau qui facilite le cisaillement des vaisseaux lors des secousses, et ce d’autant plus que la tête du nourrisson est très lourde par rapport au corps et mal maintenue par les muscles cervicaux. De ce fait, il se produit une hémorragie qui va constituer un hématome sous-dural comprimant le cerveau. Les garçons sont plus touchés (75 %) que les filles dans la mesure où l’espace entre le cerveau et la boîte crânienne est plus large chez les premiers." (Cairn.info)
Quels sont les signes de ce syndrome ?
Malaise, pâleur, perte de conscience : ce sont ces symptômes qui la plupart du temps, amènent les parents à consulter ou se rendre aux urgences.
Ils s'alarment à la suite d’un malaise allant de la somnolence à une perte de conscience, avec pâleur. Le coma est en général consécutif à un état de mal convulsif dû à la souffrance cérébrale.
D’après les statistiques, le bébé est en coma dans 80 % des cas, en état de mal convulsif dans 70 % des cas, en hémiplégie dans 80 % des cas.
Les risques (syndrome du bébé secoué - SBS)
Quels risques pour le bébé ?
Suite à ce syndrome du bébé secoué , les risques les plus fréquents sont : le handicap à des degrés divers (90 % souffrent de retard mental) et sous différentes formes : un retard psychomoteur, un déficit psychomoteur à type d’hémiplégie ou de quadri hémiplégie spastique, une épilepsie, un déficit visuel, des troubles du langage , des troubles du comportement à type d’agitation , un manque d’attention , et une microcéphalie) et dans le pire des cas, cela conduit au décès du bébé (environ 10 à 20% des cas).
Quels risques pour les parents ?
Le risque est juridique pour commencer, car ce type d'acte est considéré comme acte de maltraitance sur enfant, passible donc de sanctions pénales.
Le risque est aussi psychologique : le passage à l'acte violent est souvent lié à des troubles psychologiques (dépression notamment) et va nécessiter la plupart du temps une prise en charge adéquate qu'il ne faut pas négliger.
Le risque est enfin social : la relation parent/enfant va être atteinte, créant des difficultés qui pourront mettre du temps à se résorber. Le lien est souvent abimé, et rendra difficile l'attachement parent-enfant. Ce type d'acte peut aussi mettre à mal la relation conjugale qui est déjà fragilisée la première année de la vie d'un enfant...
Suite à ce syndrome du bébé secoué , les risques les plus fréquents sont : le handicap à des degrés divers (90 % souffrent de retard mental) et sous différentes formes : un retard psychomoteur, un déficit psychomoteur à type d’hémiplégie ou de quadri hémiplégie spastique, une épilepsie, un déficit visuel, des troubles du langage , des troubles du comportement à type d’agitation , un manque d’attention , et une microcéphalie) et dans le pire des cas, cela conduit au décès du bébé (environ 10 à 20% des cas).
La gravité des lésions et le taux de récidive du secouement estimé à plus de 50% des cas soulignent l’importance de reconnaître ce syndrome.
Quels risques pour les parents ?
Le risque est juridique pour commencer, car ce type d'acte est considéré comme acte de maltraitance sur enfant, passible donc de sanctions pénales.
Le risque est aussi psychologique : le passage à l'acte violent est souvent lié à des troubles psychologiques (dépression notamment) et va nécessiter la plupart du temps une prise en charge adéquate qu'il ne faut pas négliger.
Le risque est enfin social : la relation parent/enfant va être atteinte, créant des difficultés qui pourront mettre du temps à se résorber. Le lien est souvent abimé, et rendra difficile l'attachement parent-enfant. Ce type d'acte peut aussi mettre à mal la relation conjugale qui est déjà fragilisée la première année de la vie d'un enfant...
Signaler, c'est aider
Ce grave préjudice pour l'enfant peut amener un proche ou un professionnel à signaler cette situation de mise en danger d'un enfant : soit par une information préoccupante aux services concernés (service de protection de l'enfance et cellule de signalement sociale); soit par un signalement au Procureur de la République (sous forme de courrier ou directement actuellement par le biais du site Internet ou d'une page FB dédiée). Cet acte entre dans le cadre des maltraitances sur enfant.
Ce signalement vise à protéger l'enfant d'une possible récidive et à interpeller les parents afin qu'ils se ressaisissent dans le rôle de protection de leur enfant.
En Polynésie Française :
Le procureur général près la cour d’appel de Papeete invite les victimes et les témoins de violence à le signaler.
Dans un communiqué diffusé ce mercredi, Thomas Pison, procureur général près la cour d’appel de Papeete, rappelle que « la lutte contre les violences au sein des familles reste l’une des priorités d’action de la Garde des Sceaux surtout en cette période de confinement. »
Il invite celles ou ceux qui seraient victimes ou témoins de violences intrafamiliales à le signaler aux services de police ou de gendarmerie ou de saisir directement le Procureur de la République de Papeete via la page Facebook "Procureur de la République en Polynésie française. Violences familiales ".
Mon conseil : des mesures préventives pour éviter le drame
Voir le drame arriver, c'est anticiper et éviter une situation aux conséquences graves.
1- Se passer le relais entre parents
Une mère seule ne peut faire face en permanence et pendant des mois à un bébé qui pleure, qui ne dort pas et qui, souvent, vomit en permanence.
La place du père est fondamentale pour la soulager et prendre le relais quand elle n’en peut plus. Le père peut proposer son aide spontanément mais la mère peut aussi demander de l'aide au moment où elle en ressent le besoin.
Chaque parent doit pouvoir trouver sa place sur la manière la plus adéquate de contribuer aux soins à bébé.
2 - Se retirer en cas de crise
En certaines situations, les tensions peuvent être exacerbées : le parent peut se sentir envahi par des émotions incontrôlables et littéralement "péter un plomb" : au moment où la pression monte, où l'on "sature", il est IMPÉRATIF de s'éloigner du bébé.
Laissez-le allongé sur le dos, dans un espace sécurisé et éloignez-vous le temps de retrouver votre calme. Si quelqu'un à proximité peut prendre le relais, demandez de l'aide pour aller s'occuper de bébé.
3 - Décrypter les pleurs
Si votre bébé pleure beaucoup, assurez-vous d'abord qu’il n'a pas de fièvre et vérifiez qu'il n'a pas besoin de boire ou de manger, d'être changé, s’il n’a pas trop chaud ou trop froid.
S’il n’a aucun problème particulier, qu’il pleure encore, et que vous vous sentez en colère, énervé(e), prenez quelques instants pour vous calmer et vous reposer et si besoin, demandez de l’aide à une personne en qui vous avez confiance, pour obtenir un soutien.
4- Demander de l'aide
Des professionnels sont là pour vous répondre et vous aider à comprendre la situation et répondre au mieux aux besoins de votre enfant : sage-femme, pédiatre, médecin, psychologue... N'hésitez pas à les contacter. Dans certaines régions, des numéros sont mis en place pour répondre à distance aux questions de parents.
En cas d’urgence, en métropole, contactez le 119 (Allo enfance en danger). Il n'existe malheureusement plus de numéro vert pour l'enfance en danger en Polynésie Française. Mais en cas de mal-être et de survenue de pensées suicidaires, vous pouvez contacter Sos suicide (44 47 67).
5 - Se reposer
La fatigue y est pour beaucoup à la perte de contrôle. Se reposer est une priorité quand on est jeune parent pour ne pas perdre le contrôle de ses actes. Profitez de chaque instant de calme pour aller vous allonger, faire des micro-siestes, dormir. Vous gagnerez en patience, en disponibilité et en maitrise de vous-même.
... Et déculpabilisez !
La situation ne correspond sans doute pas à l'idéal que vous vous étiez fait(e) de votre vie de parent, mais si vous pensez faire de votre mieux, cessez de culpabiliser : la culpabilité ajoutera à votre mal-être, à votre découragement et aggravera la situation. Revoyez à la baisse vos exigences de parent et concentrez-vous sur l'essentiel.
Le mieux (et le parfait) est l'ennemi du bien !
Vous êtes peut-être en plein baby-blues...
=> Si c'est le cas, vous pouvez lire les "5 conseils pour bien vivre le baby-blues "
=> Et téléchargez votre fiche conseil (GRATUIT) pour mieux gérer cette délicate période.
Vous vous sentez concernée et vous vous pensez à risque de récidive ? Demandez de l'aide !
Si tel est le cas, n'attendez pas pour demander de l'aide :
- Contactez votre sage-femme qui vous suit ou le professionnel qui a suivi votre grossesse
- Si vous pensez être dépressive , vous aurez besoin urgemment d'être vue par un professionnel (psychologue ou psychiatre)
- Si vous voulez des informations sur la dépression du post-partum et auto-évaluer votre situation, consultez le module "Baby-clash"
- Contactez votre sage-femme qui vous suit ou le professionnel qui a suivi votre grossesse
- Si vous pensez être dépressive , vous aurez besoin urgemment d'être vue par un professionnel (psychologue ou psychiatre)
- Si vous voulez des informations sur la dépression du post-partum et auto-évaluer votre situation, consultez le module "Baby-clash"
Ressources pour aller plus loin
- Le module "Baby-clash" Elearning pour vous aider à sortir de l'impasse du mal-être ou d'une déprime après la naissance (ou dépression post-partum)
- Des articles à destination des professionnels de santé pour mieux dépister comprendre et prendre en charge le syndrome du bébé secoué (HAS)
- Recommandation et bonne pratiques de l'haute autorité de santé sur le syndrome du bébé secoué (2017)
- Ressources du Centre de ressources francilien du traumatisme crânien sur le syndrome du bébé secoué
Téléchargez la plaquette de prévention
Cette plaquette a été éditée en France il y a quelques années pour prévenir ce grave préjudice.
Vous pouvez la télécharger ICI >
Vous pouvez la télécharger ICI >
Pour écouter le conseil radio sur Polynésie 1ère :
Pour découvrir les autres conseils :
Retrouver d'autres conseils pour le quotidien :
- Comment parler aux enfants du coronavirus et de la situation
- Comment retrouver des repères au quotidien ?
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- Ado : comment éviter les "clashs"
- Attention aux écrans : 8 clefs pour gérer l'usage des écrans en famille
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