Historique de l'analyse appliquée du comportement
Ivar LOVAAS en 1965 et ses collaborateurs ont étudié des protocoles expérimentaux auprès d’une adolescente autiste de 13 ans. Il s’agit d’une des premières expérimentations montrant l’efficacité en analyse appliquée du comportement.
L’ABA est toujours à ce jour controversée car mal connue autant par les familles que par certains professionnels essentiellement par manque de formation. Pourtant, elle a largement été étudiée et validée scientifiquement depuis les années 60’s.
Il convient de rappeler que l’ ABA est une science, donc a une démarche scientifique. Nous utilisons des concepts les plus simples possibles pour parler des comportements. Cela permet d’être moins envahi par de nombreuses variables. Ainsi, nous parlons par exemple de comportement maintenu et répété car il a une fonction pour l’individu, alors qu’un comportement inutile ne sera pas reproduit.
L’objectif de l’ ABA (qui signifie Applied Behavior Analysis) est de développer des procédures efficaces pour modifier les comportements, afin d’augmenter les comportements adaptés socialement et diminuer voire faire disparaître les comportements problèmes.
L’ABA est toujours à ce jour controversée car mal connue autant par les familles que par certains professionnels essentiellement par manque de formation. Pourtant, elle a largement été étudiée et validée scientifiquement depuis les années 60’s.
Il convient de rappeler que l’ ABA est une science, donc a une démarche scientifique. Nous utilisons des concepts les plus simples possibles pour parler des comportements. Cela permet d’être moins envahi par de nombreuses variables. Ainsi, nous parlons par exemple de comportement maintenu et répété car il a une fonction pour l’individu, alors qu’un comportement inutile ne sera pas reproduit.
Le rôle des "renforçateurs"
Un grand principe de l’ABA est l’utilisation de renforçateurs. Nous présentons à l’enfant quelque chose qu’il apprécie particulièrement juste après qu’il ait émis un comportement positif, ce qui aura pour effet la répétition de ce comportement cible.
Par exemple, un enfant qui dit : « tourne », suivi du fait que nous le fassions tourner dans nos bras, va reproduire ce comportement de dire « tourne » s’il adore tourner. Dans ce cas précis, cela permet de développer le langage.
Nous pouvons ensuite augmenter notre exigence en lui apprenant à dire « fais moi- tourner » puis nous pouvons même rajouter « fais moi-tourner s’il te plait » ou « je veux tourner dans tes bras ». Cette procédure s’appelle le façonnage, c'est-à-dire complexifier au fur et à mesure un comportement simple.
Dans cet exemple, cela développera son vocabulaire rapidement grâce à une situation du quotidien motivante et agréable. L’objectif final étant que le renforçateur devienne le fait d’être en interaction avec nous.
Par exemple, un enfant qui dit : « tourne », suivi du fait que nous le fassions tourner dans nos bras, va reproduire ce comportement de dire « tourne » s’il adore tourner. Dans ce cas précis, cela permet de développer le langage.
Nous pouvons ensuite augmenter notre exigence en lui apprenant à dire « fais moi- tourner » puis nous pouvons même rajouter « fais moi-tourner s’il te plait » ou « je veux tourner dans tes bras ». Cette procédure s’appelle le façonnage, c'est-à-dire complexifier au fur et à mesure un comportement simple.
Dans cet exemple, cela développera son vocabulaire rapidement grâce à une situation du quotidien motivante et agréable. L’objectif final étant que le renforçateur devienne le fait d’être en interaction avec nous.
Les modalités d'une prise en charge ABA
La prise en charge est généralement comprise entre 25 h et 40 h par semaine dans le milieu familial et le milieu scolaire ordinaire, ce pendant 4 ans en moyenne. Nous évaluons d’abord les compétences de l’enfant pour mettre en place un curriculum individualisé avec des objectifs précis par domaine.
Ces domaines sont le langage, le jeu, la cognition, la motricité, les compétences sociales, scolaires et d’adaptation. Les priorités sont définies entre les professionnels et les parents en fonction des difficultés rencontrées. Les objectifs sont régulièrement réévalués et mis à jour pour éviter la lassitude ou une perte de temps pour l’enfant.
Ces domaines sont le langage, le jeu, la cognition, la motricité, les compétences sociales, scolaires et d’adaptation. Les priorités sont définies entre les professionnels et les parents en fonction des difficultés rencontrées. Les objectifs sont régulièrement réévalués et mis à jour pour éviter la lassitude ou une perte de temps pour l’enfant.
Dans quels cas la méthode ABA est-elle efficace ?
En recensant un grand nombre d’études, MATSON et ses collaborateurs ont mis en avant l’efficacité de l’ABA pour l’acquisition des compétences suivantes :
Les principes de l’ABA sont au final du bon sens. Ils peuvent ainsi s’appliquer à tous au quotidien pas uniquement aux enfants TSA . Par exemple, nous allons au travail tous les jours et notre renforçateur peut être notre salaire à la fin du mois qui fait que nous continuons ce comportement « aller au travail ». Nous sommes dans une société plutôt punitive, « si tu ne fais pas tes devoirs, tu ne regarderas pas la télé... » une grande phrase du quotidien. Pourtant la punition à long terme n’est pas efficace et pire encore il faut qu’elle soit de plus en plus dure pour avoir le même effet.
- Regarder, imiter, suivre les consignes
- La communication : verbale et non verbale
- Les compétences sociales : échange, jeu, empathie…
- L’autonomie comme l’hygiène, se préparer à manger
- Les compétences scolaires comme la lecture
- Les compétences en motricité fine et globale comme courir, écrire
- L’orientation professionnelle, trouver un travail, le garder
Les principes de l’ABA sont au final du bon sens. Ils peuvent ainsi s’appliquer à tous au quotidien pas uniquement aux enfants TSA . Par exemple, nous allons au travail tous les jours et notre renforçateur peut être notre salaire à la fin du mois qui fait que nous continuons ce comportement « aller au travail ». Nous sommes dans une société plutôt punitive, « si tu ne fais pas tes devoirs, tu ne regarderas pas la télé... » une grande phrase du quotidien. Pourtant la punition à long terme n’est pas efficace et pire encore il faut qu’elle soit de plus en plus dure pour avoir le même effet.
En tournant les phrases de façon positive, cela change beaucoup de chose « quand tu auras fait tes devoirs, tu pourras regarder la télé... ». Le comportement est alors renforcé positivement et va être reproduit.
Une analyse fonctionnelle préalable pour comprendre et intervenir de façon adéquate
Lorsque nous sommes confronté a des troubles du comportement, il est indispensable de réaliser une analyse fonctionnelle pour mettre en place la meilleure des procédures.
Elle peut être définit sous cette forme :
Nous pouvons illustrer cette définition à l’aide de l’exemple suivant :
Antécédent : L’enseignant demande à l’enfant de travailler.
Comportement : L’enfant se met à crier.
Conséquence : L’enseignant sort l’enfant de la classe.
L’hypothèse ici peut être que l’enfant veut échapper à la tâche demandée car trop coûteuse pour lui.
La conséquence est qu’il sort de la classe et donc qu’il ne travaille pas. Le comportement de « crier » est alors renforcé par sa conséquence. Il continuera à crier pour échapper à la demande de l’enseignant.
L’analyse fonctionnelle correspond à l’étude des relations que nous pouvons trouver entre les antécédents, les comportements et les conséquences. Elle s’intéresse à la fonction du comportement.
Les antécédents sont les stimuli qui déclenchent le comportement et les conséquences sont ce qui provoque les prochaines occurrences.
L’analyse fonctionnelle a ainsi été mise en place par IWATA. Nous avons vu qu’il était nécessaire de connaître la fonction du comportement afin de mieux prendre en charge les problématiques comportementales.
Les troubles du comportement sont des comportements appris et maintenus dans le temps par les antécédents et les conséquences qui s’y rattachent. Il faut donc connaître les fonctions des comportements pour pouvoir déterminer les meilleures stratégies à mettre en place pour les faire disparaître.
Une étude a notamment démontré que les comportements problèmes ont bien souvent une fonction sociale chez les enfants et qu’en leur enseignant un langage fonctionnel cela permettait de diminuer les troubles. Donc en augmentant les compétences de communication, les troubles du comportement diminuent.
Elle peut être définit sous cette forme :
Antécédents --> Comportements --> Conséquences
Nous pouvons illustrer cette définition à l’aide de l’exemple suivant :
Antécédent : L’enseignant demande à l’enfant de travailler.
Comportement : L’enfant se met à crier.
Conséquence : L’enseignant sort l’enfant de la classe.
L’hypothèse ici peut être que l’enfant veut échapper à la tâche demandée car trop coûteuse pour lui.
La conséquence est qu’il sort de la classe et donc qu’il ne travaille pas. Le comportement de « crier » est alors renforcé par sa conséquence. Il continuera à crier pour échapper à la demande de l’enseignant.
L’analyse fonctionnelle correspond à l’étude des relations que nous pouvons trouver entre les antécédents, les comportements et les conséquences. Elle s’intéresse à la fonction du comportement.
Les antécédents sont les stimuli qui déclenchent le comportement et les conséquences sont ce qui provoque les prochaines occurrences.
L’analyse fonctionnelle a ainsi été mise en place par IWATA. Nous avons vu qu’il était nécessaire de connaître la fonction du comportement afin de mieux prendre en charge les problématiques comportementales.
Les troubles du comportement sont des comportements appris et maintenus dans le temps par les antécédents et les conséquences qui s’y rattachent. Il faut donc connaître les fonctions des comportements pour pouvoir déterminer les meilleures stratégies à mettre en place pour les faire disparaître.
Une étude a notamment démontré que les comportements problèmes ont bien souvent une fonction sociale chez les enfants et qu’en leur enseignant un langage fonctionnel cela permettait de diminuer les troubles. Donc en augmentant les compétences de communication, les troubles du comportement diminuent.
La méthode ABA est pour toute la famille !
Il ne faut pas oublier le côté humain de toutes ces recherches. Au-delà de faire avancer la science, il s’agit avant tout d’améliorer la vie d’un enfant et donc de toute une famille qui se trouve derrière.
La vie des familles ayant un enfant TSA est bouleversée à plusieurs niveaux que ce soit économique, social ou psychologique. Nous avons tendance à nous focaliser uniquement sur l’enfant, mais pour la réussite de la prise en charge comme nous venons de le souligner, la participation et l’implication de toutes les personnes gravitant autour de l’enfant sont des éléments fondamentaux.
La vie des familles ayant un enfant TSA est bouleversée à plusieurs niveaux que ce soit économique, social ou psychologique. Nous avons tendance à nous focaliser uniquement sur l’enfant, mais pour la réussite de la prise en charge comme nous venons de le souligner, la participation et l’implication de toutes les personnes gravitant autour de l’enfant sont des éléments fondamentaux.
Prendre en compte le fonctionnement et la qualité de vie des parents est donc indispensable et doit faire partie intégrante de la prise en charge.
Une méthode en évolution
L’ABA est une science et donc elle évolue continuellement en fonction des nouvelles recherches. Il est indispensable pour les professionnels de se maintenir à jour pour proposer aux familles les dernières procédures les plus efficaces.
L’ABA ne s’applique pas seulement aux enfants avec qui nous travaillons mais à tous au quotidien. Il est nécessaire de se montrer renforçant soi-même envers toute l’équipe qui entoure l’enfant. Une équipe renforçante et motivante fera une grande différence pour la prise en charge intégrale et pour la famille entière.
L’ABA ne s’applique pas seulement aux enfants avec qui nous travaillons mais à tous au quotidien. Il est nécessaire de se montrer renforçant soi-même envers toute l’équipe qui entoure l’enfant. Une équipe renforçante et motivante fera une grande différence pour la prise en charge intégrale et pour la famille entière.
Sources
1- Lovaas, I. and al. Experimental studies in childhood schiziphrenia : analysis of self-destructive behavior. Journal of experimental child psychology, 2: 67-84, 1965.
2 - Matson, J.L. and al. Behavioral treatment of autistic persons: a review of research from 1980 to the present. Research in Developmental Disabilities, 17: 433-65, 1996.
Cet article a été écrit par Aline ROUYER, superviseuse comportementale, je travaille depuis 10 ans auprès d’enfants TSA et également d’enfants ayant des maladies orphelines. Je supervise et forme les intervenants et réalise de la guidance parentale pour aider les familles dans leur quotidien.
2 - Matson, J.L. and al. Behavioral treatment of autistic persons: a review of research from 1980 to the present. Research in Developmental Disabilities, 17: 433-65, 1996.
Cet article a été écrit par Aline ROUYER, superviseuse comportementale, je travaille depuis 10 ans auprès d’enfants TSA et également d’enfants ayant des maladies orphelines. Je supervise et forme les intervenants et réalise de la guidance parentale pour aider les familles dans leur quotidien.
Pour aller plus loin :
Vous pouvez lire aussi :
- l'article du blog sur les parents d'enfants différents.
- l'article du blog : une expérience d'inclusion scolaire (avec un éducateur scolaire spécialisé).
Si vous souhaitez un accompagnement personnalisé, contactez-nous.
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